De quoi ça parle ?
Heather Morris raconte l’histoire de Lale Sokolov d’après ce qu’il lui a raconté après la mort de son épouse Gita en 2003. Ces derniers se sont rencontrés à Auschwitz en 1942 et sont rapidement tombés l’un de l’autre. Tous deux ont eu la « chance » d’avoir une position privilégiée au sein du camp, ce qui a probablement fortement contribué à leur survie. L’autrice nous raconte donc comment, grâce à son aplomb, Lale est devenu le Tätowierer (tatoueur). Puis, tout au long du récit, elle décrit toutes les horreurs dont il a été témoin et aussi victime.
Mon avis
Je pense être une personne bien renseignée au sujet de la Shoah mais je suis toujours étonnée de découvrir encore certains actes de barberie qui se sont produits à cette période. Certains passages du livre sont tellement difficiles à lire que par moment, j’en ai oublié que les faits étaient réels. Il faut donc être prêt à ça… toutefois, l’histoire d’amour de Lale et Gita apporte beaucoup de lumière et de douceur et rend la lecture un peu plus agréable. Cet aspect est plutôt rare (et compréhensible !) dans les témoignages de survivants mais c’est la véritable force de ce roman.
Néanmoins, mon avis est mitigé… Avant de me lancer, je savais que ce livre n’était pas un document historique et que plusieurs des événements décrits étaient discutés. C’est le cas par exemple, de la relation d’une détenue avec le directeur du camp et de l’histoire avec la pénicilline dont l’usage s’est démocratisé après la seconde guerre mondiale. Bref, j’ai démarré ma lecture en étant un peu sceptique et j’ai trouvé effectivement que l’histoire étaient un peu trop romantisée et les personnages un peu trop optimistes. Certes, garder une part d’espoir devait être ce qui a permis à certains de survivre mais ça m’a semblé peu crédible par moment. Lale m’a paru idéalisé et semblait « parfait ». Je ne doute pas que certaines personnes ont été solidaires avec leurs camarades mais il m’a manqué cette part d’humanité qui rend imparfait chaque être humain.
En bref
Les grandes lignes de l’histoire sont certainement véridiques mais je n’ai pas adhéré à ce qui me semble être un remaniement de la réalité. Je pense que maintenant je m’abstiendrai de lire des histoires rapportées par des auteurs et je m’en tiendrais aux témoignages de survivants.
J’ai apprécié l’histoire, et je regarderai probablement l’adaptation prochaine en série télé mais rien ne vaut un témoignage direct ! Malgré mon avis mitigé, ce roman reste un récit poignant et qui nous fait vivre une multitude d’émotions. Une bonne lecture mais pas marquante pour ma part.
Ma note : 3/5